Résumé :
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Une fois mon admission réalisée et mon délire bien identifié par les soignants, ma parole m’a semblé ne plus avoir de poids. Ce que j’exprimais n’avait aucun intérêt pour les professionnels qui censuraient ou ignoraient systématiquement mes propos. Comme je ne parvenais pas à retrouver davantage de « normalité », nous étions enfermés dans une réelle impasse relationnelle. En effet, quand il n’est plus possible de gérer les tensions grâce à l’écoute et la parole, ne reste bien souvent que la contrainte et la contention pour désamorcer les crises, avec les traumatismes que cela peut engendrer. Pour établir des liens significatifs il faut permettre l’expression du délire, ce qui ne signifie pas délirer avec la personne, mais abandonner un peu de rationalité pour entrer dans son monde, reconnaître son vécu et valider ses éprouvés. Dans ce contexte, quelle est la place de l’entretien ? Par ailleurs, l’écoute d’un pair-aidant peut-elle constituer une plus-value pour la relation thérapeutique ?
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